Politique de prise en charge de la malnutrition aigüe sévère en Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est confrontée au triple fardeau de la malnutrition marqué à la fois par la persistance de la sous nutrition, la faim invisible (carences en vitamines et micronutriments) et l’accentuation de la surnutrition. ▪ Le retard de croissance ou malnutrition chronique est le reflet de multiples privations : Sa prévalence est jugée sérieuse au niveau national par rapport au taux d’acceptabilité de 20%. De 29,8% en (MICS 2012) elle est passée à 21,6% (MICS 2016). ▪ La prévalence nationale de la malnutrition aigüe ou émaciation: elle stagne depuis plus de dix ans aux alentours de 7%. En 2016, elle touchait 6,0% des enfants de moins de 5 ans (MICS 2016). La situation demeure fragile et nécessite une surveillance accrue. ▪ Le taux d’allaitement maternel exclusif s’est accru de 12,1% à 23,5% mais reste encore très bas La proportion de nourrisson mis au sein dans l’heure qui suit la naissance a augmenté de 30,8% à 36,6% mais reste faible. Elle est plus faible (35,9%) pour les nourrissons dont les mères ont accouché avec l’assistance d’un personnel de santé qualifié (soit 73,6% des femmes qui ont accouché). Plus de la moitié des femmes en âge de procréer (53,7%) et trois enfants (74,8%) de moins de cinq sur quatre souffrent d'anémie en 2012. 24,1% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de carence en vitamine A. 67,3% du sel est adéquatement iodé (≥15 ppm) au niveau des ménages. La mortalité infanto-juvénile demeure élevée (108 décès pour 1000 naissances vivantes soit une baisse de 14% seulement depuis 2005). Les différentes formes de malnutrition sont responsables de 45% des décès des enfants de moins de 5 ans L’évaluation nutritionnelle et la Prise en charge de l’adolescente et des enfants de moins de 5 ans constituent un axe majeur de la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Nous devons l’intégrer dans notre pratique quotidienne selon les protocoles établis afin de garantir la qualité des soins offert aux populations